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La Guerre Des Rois

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by Justine DUBOIS & Gunt Photographie

Je ne suis qu'un blabla difforme


Mais je dicte la conduite et inspire les pleurants.


Un ancien du fond et de la forme,


Mais la grenouille et son boeuf seront toujours bien plus parlant, tu sais.

 

Un flot informe de mots déformés,

Bien trop flou dans le scripte,


Bien trop bâclé, dans le dénouement.

Un lexique, en papier mâché,


Une armée de symboliques.


Mais Emma et Valjean en diront toujours bien plus sur toi, tu sais.

Les étoiles.

Le divin.

La chance.

L'élu.

Le miracle.


Les transes.


C'est moi.


Toujours.. 


Je fais des rimes, je rêve des choses,

Je dicte la conduite.


Je fais mine, j'impose des poses,


Et puis, j'inspire les pleurants.

Je donne le ton,


A en embraser un peuple entier,


J'en fais même plier le genou au plus grand des frères.

Je commande les géants,


Et je console la misère.

Car je suis le plus vieux de tous,


Celui qui compte et qui raconte le dogme.

Je suis bien le plus furieux de tous.


Un fond.


Trois formes.


Les mêmes bastions de la horde.

A genou, 
Implorant le poème.


Des mots détournés vers le ciel,

Et direct, c’est la guerre des rois.

C’est fou,


Ce qu’on peut faire dire au soleil,

A travers la persienne.


Et toujours, toujours,


Tu crois que les étoiles, 


Le divin.


La chance.


L'élu.


Le miracle. 


Les transes.


C'est moi.

Toujours..

Mais moi, je voulais juste écrire une histoire.

Je voulais décrire


Ce qui touche les âmes,


Et qui pousse aux larmes.

Un truc qui claque et qui ait de la gueule,


Et puis, qui donne envie d'aimer, surtout... 


Des mots, pour y croire un peu, à ce que nous sommes.

Mais toi, tu as besoin de légendes,

De glaives, 


De héros hystériques, ivres de gloire.

De fièvres mystiques,

De punchlines qui sonnent,


Et puis, des « Que quelqu’un me pardonne ».

Alors...



Je peux bien bosser ma diction,


Rien y fait,


Tu sanscris tout de travers.


Tu t’emballes,


Et comme vous êtes tous experts, ça dégénère...

Bon sang,


Tout ce temps,

A me faire passer devant tant d'illustres

Qui ont gravé des mots,


Bien plus grands que les miens.


Tu t’égares, je crois...


Moi, je ne suis qu'une fable.


Garde ton calme.

A genou,
 Implorant le poème.


Des mots détournés vers le ciel,

Et direct, c’est la guerre des rois.

C’est fou,


Ce qu’on peut faire dire au soleil,

A travers la persienne.


Et toujours, toujours,


Tu crois que les étoiles,


Le divin.
 La chance.

L'élu.
 Le miracle.

Les transes.

C'est moi.


Toujours..

Je voulais juste écrire une histoire...

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